Tout droit!


Ca y est, je vois les dunes!!!
Je n'ai pas eu de problèmes pour passer la frontière, j'ai dit que j'étais étudiant quand les douaniers m'ont demandé le "cadeau" pour les formalités, et je suis passé rapidement en Mauritanie. C'était au poste frontière de Diama, que les propriétaires de véhicules utilisent généralement pour éviter les tracasseries administratives...


De l'autre coté, la piste n'est pas terrible, et je croise à peine une dizaine de voitures sur les 100 kilomètres jusqu'à Rosso. En plus je crève, mais quelqu'un s'arrête pour m'aider.


Tout est vraiment différent en Mauritanie, et la transition est brutale! La république Islamique de Mauritanie... Tous les hommes sont habillés dans des grandes tuniques bleues ou blanches, beaucoup de femmes sont voilées, et ils ont le teint beaucoup plus clair.


Vers Nouakchott la capitale, je ne croise pas grand chose en termes de villages, c'est plus quelques tentes ici et là, des chameaux aussi, dont certains desséchés sur le bord de la route (certainement heurtés par les camions). Les routes sont bien droites, et j'ai tout le temps de calculer ma vitesse... en fait mon compteur déconne et je ne dépasse pas vraiment les 40 Km/h! Le vent aussi n'arrange pas les choses, je l'ai en pleine face, et ça va encore durer jusqu'au Maroc... Par contre il ne fait pas très chaud, c'est une sacrée surprise! J'ai même eu froid en T-shirt!


Je suis arrivé à Nouakchott, la capitale, depuis mardi et je devrais y rester encore quelques jours afin de préparer la grosse étape, 500 kilomètres en plein désert jusqu'à Nouadhibou... Ils ont quand même commencé la route, il ne reste que 150 Km de piste, et certains vélos le font, donc pas de problèmes, juste un peu long, peut être 2, 3 ou 4 jours.


Cette ville est tout béton, très spéciale et les conducteurs y sont les plus fous que j’aie jamais rencontré! C'est courant de voir une chaussée à 4 voies, la première file va vers la droite, la deuxième vers la gauche, la troisième vers la droite, et puis encore vers la gauche... bref le chaos, avec un code de la route très original! Et tout ça en Mercedes! Y’en a autant ici que de mobylettes à Ouaga!


Je me suis fait monter des racks pour transporter mes bidons d'essence, sous la caisse comme les grosses motos... la classe!
Je devrais partir dimanche, donc le temps après de trouver internet et vous aurez les photos du désert!

Vendredi 29 Avril 2005

 


Dans la réserve naturelle près de la frontière

 

 

 

Le désert de Mauritanie


Baboommm!!! Me voilà à Nouadhibou!
Pas de la tarte cette route avec tout ce vent et ce sable, il a fallu 2 journées pleines pour traverser ce désert! On m'avait proposé de charger la brelle dans un camion, mais je me suis dit "Challenge!!!", et du coup j'ai filé là-bas tout seul.


La route est incroyable, tantôt des dunes, tantôt rien du tout pendant plus de 100 Km, ni devant, ni derrière, ni sur les cotés (pas d'Hommes, pas de tentes, pas de chameaux, pas d'arbres, et du coup pas d'ombre!). J'avais vu ça à la télé ou en photos, mais en vrai c'est encore plus impressionnant. Je ne savais pas que ça pouvait grimper autant dans le désert, mais les dunes sont parfois assez hautes. J'ai pas mal poussé dans le sable à certains moments (15min pour faire 50 mètres) car la route n'est pas finie et on doit encore parcourir 90 Km de piste. Un grand morceau de route de 240 Km commence au milieu de nulle part, pour finir au milieu de nulle part!


L'accueil des mauritaniens dans le désert (quand on en trouve) est formidable, on a droit à chaque fois aux 3 thés, au lait de chameau et aux bavardages le temps de se reposer.


Le vent souffle vraiment fort et de face, j'avance pas très vite, et ça consomme beaucoup plus, j'ai juste eu de quoi tenir jusqu'à Nouadhibou. Il peut parfois faire très chaud, mais maintenant l'air marin a bien refroidi l'atmosphère, et on est plus de se les cailler...


Le sable n'a pas arrangé la mécanique, j'ai du changer la transmission (plateau, chaîne et grand pignon). Ca croustille quand même encore un peu, mais après tout je suis en Afrique, alors Inch'allah!!!


Départ pour le Maroc très bientôt, avec du vent encore, mais surtout pour les 1500 bornes du Sahara occidental jusqu'à Agadir, ça devrait bien prendre une semaine je pense, mais au moins c'est que du goudron.

Mardi 03 Mai 2005

 

Encore tout droit!

 

 

 

A donf, la tête dans le guidon!

 

 

 

Du sable, du sable et encore du sable...

 

 


 
Faux départ


Ahlàlà!!!  Pas possible ce vent! Tentative ce matin de partir vers le Maroc, tête baissée, j'atteint même pas le 40km/h, poignée dans le coin!


En plus 30km plus loin, c'est la crevaison...  manquait plus que ça! Avec le sable qui vole, un vrai bonheur! Le temps d'ouvrir mon sac pour prendre les outils, et déjà 3 kilos de sable se sont engouffrés!


Je change la chambre à air, mais manque de bol, elle est percée elle aussi (elle est toute neuve pourtant). Et puis c'est la pompe qui ne pompe plus maintenant à cause du sable qui est rentré dedans! Trop c'est trop, j'arrête un pick-up qui me ramène à l'entrée de la ville et je répare tout ça au camping.


Je doute sérieusement sur la possibilité de me faire la route le long de la cote jusqu'à Agadir, il parait que le vent ne faibli pas sur cette portion... Du coup je vais sûrement devoir charger la mobylette dans un camion ou je dans ne sais quoi. Dommage, ça casse le challenge, il manquera un bout, et ça va faire des pointillés sur la caisse! En plus je viens de me faire le plus dur dans ce foutu désert de Mauritanie, le reste c'était juste censé être un peu chiant parce que la route est monotone pendant plus de 1000km, mais avec des stations services tous les 150 ou 200 Km, des cafétérias, de quoi dormir, le pied quoi! Mais alors ce vent, j'y avais vraiment pas pensé...


Je repart à la frontière demain (à 50 Km de là), en roulant si il y a moins de vent (mais j'en doute) ou en camion avec un français puis voir la bas comment ça se passe.

Mercredi 04 Mai 2005